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Mon coin lecture

L’appel de la forêt

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Jack London

Folio classique

208 pages

2019

« Une ode à la vie sauvage ; un hymne à l’animal ayant une voix et une conscience »

5/5
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Routes vers le Klondike (point rouge) - National Park Service - wikimedia.org

Dans le grand nord canadien…

… à la frontière de l’Alaska. Dans le Klondike et le Yukon à la recherche de l’or, métal précieux, découvert en cette fin du 19e siècle pousse des Hommes toujours plus au nord dans des terres isolées et hostiles, bravant bien des dangers et des températures glaciales. C’est la ruée vers l’or.

Et là-bas pour relier les miles d’un bout à l’autre : vallées, plaines, fleuves, montagnes ou villes, l’élément le plus important à part son fusils, est de posséder un chien ;  ou des chiens, commander un attelage de chiens de traîneau transportant de quoi s’approvisionner durant ces longs mois en solitaire. Il faut des chiens courageux, robustes et forts. La nature ne fait pas de cadeau.

                     L’animal, un bien, un outil

C’est ainsi que Buck, un croisé, est enlevé, vendu; passant de mains en mains pour devenir chien de traîneau. Jack LONDON nous livre un roman d’aventure dans les grands espaces glacés, proche de l’Arctique où le combat à chaque instant est la survie. La survie de l’homme, et parfois, de l’animal.

Buck est une bête de somme. L’animal est considéré comme un objet que l’Homme loue, vend, abandonne ou tue; n’hésitant pas à frapper (gourdin, fouet) pour asseoir son autorité. Un management basé sur la peur et la hiérarchie : le maître et l’esclave, dominant et dominé. L’animal est un bien qui sert au travail. Une main d’œuvre qui n’a de valeur que celle de parcourir des miles : toujours plus loin, toujours plus vite. A tracter le traîneau quel que soit son poids.

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A l’époque, l’animal n’a pas de conscience et n’est pas respecté. Celle-ci est reconnue de nos jours (code législatif de l’animal et code civil) grâce aux associations et à de nombreuses recherches scientifiques sur le plan cognitif, comportementaux (social) et relationnel avec l’Homme.

Aussi, Jack LONDON donne une voix et une conscience à Buck que le lecteur découvre au fil des pages et de son apprentissage. Le lecteur s’ identifie à lui : connaît ses émotions, ses souffrances. L’auteur est précurseur des avancées dans ce domaine et le décrit à travers toutes les péripéties que traverse Buck. Il y a un côté darwiniste dans ce roman.

Cruauté des espèces 

L’auteur y fait une analogie avec l’être humain. La cruauté existe aussi bien chez l’une ou l’autre espèce. Tout en donnant de la noblesse à l’animal, élément central du roman, il dépeint de manière négative, la perversité humaine régie par l’appât du gain (argent et or), son imbécilité, son orgueil et sa brutalité envers ses congénères comme avec l’espèce qu’il considère inférieure, mais dont il est dépendant. De part sa férocité, il est bestial et ne se différencie pas de l’animal primitif à l’état sauvage.

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Etat primitif et vie sauvage

Les conditions naturelles ne sont pas sans rappeler l’état préhistorique du début de notre ère : l’époque glacière (état primitif) où régnait la vie sauvage régie par la loi du plus fort. 

Pour survivre dans ces contrées hostiles et solitaires, il faut être fort et vigoureux tant sur le plan physique que psychologie. C’est cette dure loi ancestrale qui va faire de Buck un chien magnifique et hors du commun, surpassant ses semblables. 

Jack LONDON nous donne une leçon de vie, de courage et de persévérance à travers ce roman d’apprentissage, celui de Buck…pour survivre.

Chien-loup ?

Survivre ou mourir dans cette nature sauvage, au sein de l’équipage et avec l’Homme. La cohabitation est bien difficile. Et, grâce à son intelligence et ses discernements, Buck saura s’en sortir. 

Là,  Jack LONDON démontre que l’animal est doué de raison et fait preuve d’intelligence face à l’adversité, acceptant en premier lieu sa condition de vie. Sa survie va compléter sa transformation, devenant loup, il abandonne sa domestication pour gagner sa liberté répondant à l’appel de la nature (forêt).

Attention aux âmes sensibles, certains passages sont difficiles. Ce fut mon cas.

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Yukon-quest-tour - 2022 - clic sur la photo pour lire la vidéo YouTube - reportage France télévision

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4 commentaires

  1. Une très belle découverte et si j’ai le temps, je vais essayé de le lire ahahaha, mille merci ma chère amie

    1. C’est un très beau roman d’apprentissage sur la vie, la condition humaine et animale. Je te le conseille. Bonne lecture et merci pour votre commentaire.

  2. Galise a dit :

    Je suis à l’instant même de regarder le film et l’histoire de ce chien est une leçon de vie et pris de conscience que l’animal peut aussi avoirs des sentiments comme l’homme et qu’il a également aussi le droit au respect .

    1. Bonsoir Galise,
      Je te conseille la lecture. Les scènes et les sensations sont augmentées, plus intenses. C’est plus beau, plus émouvant. Il est vrai comme l’explique l’article ci-dessus qu’il y a du darwinisme et la prise de conscience que l’animal est considéré, qu’il a une conscience et doué d’émotions.

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