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La promesse de l’aube

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Romain Gary

Folio poche (Gallimard)

456 pages

2023 

« Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. » p.38

Un roman autobiographique 

La promesse de l’aube est un roman paru en 1960 racontant la vie de l’écrivain : de sa naissance à la seconde guerre mondiale.

Romain Gary fait le récit de son enfance en Lituanie, en Pologne, puis en France, à Nice où sa mère et lui s’installent définitivement. Il n’a que 14 ans.

Il y raconte sa jeunesse :

  • ses études
  • son éducation
  • les difficultés de la vie quotidienne
  • l’antisémitisme dont il est victime (juif par sa mère)
  • sa formation à l’école de l’air – Il deviendra pilote dans l’armée française libre
  • sa relation avec sa mère, Mina, ancienne actrice russe
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Plage de Big Sur, océan pacifique, Etats-Unis où tomba Roman Gary dans son roman, La promesse de l'aube, 1960

L’amour maternel inconditionnel

Le thème central du roman est l’amour maternel absolu. L’écrivain raconte sa dévotion vis-à-vis de sa mère, une femme forte et courageuse, se démenant pour subvenir, seule, aux besoins de son fils.

Tout au long du récit, Mina va se battre pour offrir à son fils adoré l’éducation qu’il mérite. Cette mère voit grand, vouant une passion sans borne pour son fils.

« C’est un géni ! Il sera ambassadeur de France, un grand mathématicien, le plus grand écrivain que la terre n’ait jamais porté. Un héros ! C’est le plus beau, le plus intelligent. »

Mina ne compte pas les différents professeurs qui se succèdent : cours de maintien, de combat, d’armes, de langues, de musique… Elle voit en lui, le conte Vronsky d’Anna Karénine de Léon Tolstoï où la grandeur et l’honneur sont les valeurs sûres et désire ce qu’il y a de mieux pour sa progéniture voué à un destin grandiose, hors du commun.

L’objet du livre est, également, un hommage à cette femme ayant tout sacrifié pour sa réussite personnel ; ce courage, cette abnégation de soi pour cet enfant, cadeau du ciel, celui qui réparera les luttes, les revers de Fortune. Celui qui fera sa fierté. Cette détermination sans faille, son intelligence, ses encouragements et ses ruses pour parvenir à ses fins et faire de l’auteur, un homme à part.

Romain Gary sera diplomate, écrivain (primé deux fois aux Goncourt) et fera une carrière militaire sous les honneurs.

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Une promesse tenue ?

Cette promesse, c’est celle qu’il a faite à sa mère. Ses exigences sont telles qu’il passera sa vie à faire de son mieux, à s’élever, à répondre à ses besoins à elle.

L’auteur se sent débiteur vis-à-vis d’elle. Il lui faut être à la hauteur de ses espérances, de ses sacrifices. « Je songeais à tout ce que ma mère attendait de moi… », p.117.

Sa dévotion et son amour pour elle sont tels que son écriture en devient bouleversante, alternant rancune et gratitude pour sa mère.

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Citation de Romain Gary, La promesse de l'aube, 1960

Un roman splendide 

De par ses mots. J’ai aimé le texte : la poésie et la prose de Romain Gary que je ne connaissais pas.

Je découvre l’écrivain qui m’a séduite par son écriture. il a su y divulguer ses sentiments, ses peurs, ses fantasmes, son amour pour sa mère et pour l’humanité tout entière, bêtes comprises. J’ai aimé sa gentillesse et son authenticité, sa sincérité dans ses pages dans lesquelles, il s’est mis à nu.

Séduite par la narration à travers le pronom personnel « je » qui permet au lecteur de s’identifier à l’écrivain et de vivre plus intensément ses émotions et les évènements qui jalonnent sa vie. Combien d’épreuves pénibles l’ont fortifié grâce à l’amour indéfectible de sa mère ?

Que dire de son humour ? Un humour qui me faisait sourire ou parfois rire. Un humour ironique et parfois sarcastique sur les évènements, les personnages et même sur sa mère, ses contradictions et ses emportements. Il dénonce, ainsi, le ridicule, l’irrévérence et porte aux nues, la dérision contre l’angoisse. « L’humour était pour moi, un fraternel compagnonnage …» p.183.

J’ai aimé le courage de ces deux personnages et l’amour qui les unis : un amour passionnel et fusionnel, mais étouffant. L’auteur le dénonce de nombreuses fois.

Une mère qui ne le laisse pas vivre sa vie, un manque de liberté, un sentiment éternel de reproches et de culpabilité, de reconnaissance et de frustrations mêlés, un sentiment de ne jamais être à la hauteur de ses aspirations. La crainte de ne pouvoir y parvenir de son vivant à elle. « Je n’avais que d’autre ambition que de faire plaisir à celle que j’aimais tant. » p. 76.

Un excellent classique à avoir dans sa bibliothèque ! A lire ! Une magnifique histoire… d’AMOUR ! 

Photo du bandeau : Avion Dewoitine – D26 : https://www.flickr.com/photos/130509210@N04/49234569057 c ©Licence Common créative réduite  

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4 commentaires

  1. Un article très intéressant et l’histoire du livre 📖 est très intéressant aussi.

    1. Merci Békir. Un très bon livre et une belle histoire émouvante. Un de mes coups de cœur littéraire 2024.

  2. freetv75 a dit :

    Merci de mettre a l’Honneur ces HÉROS !! Merci pour cette nouvelle découverte qui j’en suis sur va me plaire !!!!

    1. Merci freeTV pour votre message. Je partage votre avis. Je vous souhaite une bonne lecture et je pense, que ce livre vous plaira.

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