480 pages
2024
- Grand Prix RTL lire – 2022
- Prix Relay des voyageurs lecteurs – 2022
- Prix littéraire des musiciens – 2022
« Voilà ce que j’aimerais laisser derrière moi : la quintessence du génie de Scarlatti. Qu’elle pénètre tout droit dans les cœurs, qu’elle illumine les heures et les jours de ceux qui l’écouteront comme elle a illuminé ma vie. » Manig Terzian, chap.12, p.390
Image générée avec Gemini, Imagen 3
Sur les traces de Scarlatti
Une ancienne partition est retrouvée dans la doublure d’un étui pour violoncelle par Grégoire Coblence, ébéniste et associé de Giancardo Albizon, un des plus grands luthier européen.
- Que fait cette partition dans cet étui ?
- Qui en est l’auteur ?
Il semblerait qu’elle soit l’œuvre de Domenico Scarlatti, éminent claveciniste du 18e siècle (1685-1757).
Manig Terzian, grande claveciniste de renommée internationale en est persuadée. A peine l’a t’elle eu entre ses mains qu’elle a reconnu la pâte de ce grand compositeur dont elle aime ses compositions :
- Technicité
- Variations
- Rythme
- émotions qui s’en dégagent
Elle a réussi à en déchiffrer l’essence même et désire jouer cette sonate lors de son prochain récital. Encore faut-il identifier la véracité de cette sonate. Car, Scarlatti en a composé « 555 ».
Serait-ce la 556e sonate pour clavecin écrite par Domenico Scarlatti ? C’est ce que cherche à prouver Rodolphe Luzin-Farge, musicologue et spécialiste du musicien.
Bien entendu, la sonate attire les convoitises. Un richissime collectionneur, Joris De Jonghe voudrait se l’accaparer, ce qui arrangerait bien les affaires de Giancardo Albizon, noyé sous les dettes de jeu. Oui, mais, voilà, la partition est volée. A qui profite le « crime » ? Pourquoi ?
Hélène Gestern nous entraîne dans une chasse musicale pleine de rebondissements, elle, qui rêvait de devenir détective privée et passionnée de Scarlatti grâce à Scott Ross.
La symbolique de « 555 » ?
Le lecteur est plongé dans une enquête où chacune des pistes tient en haleine. Le suspens conserve ses promesse jusqu’au coup de théâtre final.
Un bon roman policier… sans cadavre, un bon roman énigmatique, mais surtout un roman choral. A travers 13 chapitres courts dont les 5 personnages sont les narratifs successifs et alternés de l’intrigue, chacun dévoile sa vision, sa vie, ses émotions dans cette étrange affaire qu’ils tentent d’élucider ; tous liés à l’œuvre du musicien, amoureux qu’ils sont de la musique. La musique, principal personnage du roman, nous incite à découvrir davantage le compositeur. C’est mon cas. J’écris en écoutant les sonates de Scarlatti jouées au piano par Wolfram Schmitt-Leonardy.
Nous (lecteurs) sommes transportés dans :
- l’univers des restaurateurs d’instruments à cordes
- nous assistons aux répétitions de grands musiciens
- aux récitals de Manig Terzian et d’Alice, sa petite-nièce
- voyageons en Europe et aux Etats-Unis sur les traces de Domenico Scarlatti que nous découvrons au fil des pages
- Qui est ce personnage mystérieux, la 6e voix, ouvrant chaque chapitre du livre ?
Au-delà des 555 sonates écrites par le claveciniste, « 555 » est un nombre important en numérologie. Il symbolise le changement et la transition dans la vie. En effet, rien n’est permanent, tout est en constante évolution.
N’est-ce pas ce que les personnages du roman vont vivre ? Car la vie de chacun se verra transformer :
- l’amour pour Grégoire
- le châtiment pour Gian Albizon
- la gloire et la reconnaissance pour Alice et Manig
- la réconciliation et la paix intérieure pour Boris
- la remise en question pour Rodolphe
« 555 » est un puissant signal de transformation, d’aventure et d’opportunités à venir. C’est bien l’univers spirituel et musical dans lequel nous entraîne Hélène Gestern. Retrouvez là dans Cézembre, mon coup de cœur 2024.
Pour aller plus loin
L’univers de la musique vous attire ? Et si, vous découvriez Bach ?
Pas de sonate, mais une suite pour violoncelle ?
Clic sur la photo pour découvrir une partition découverte dans le tasseau du bas d’un violoncelle.
Photo du bandeau : Domenico Scarlatti, Sonate K. 466 – ms, Parme XIII telle que présentée dans le manuscrit de Parme, tome XIII no. 13. 1756. Clic ici
Merci pour cette découverte !!
Merci Poukynou ! Je vous souhaite une belle lecture et une bonne écoute d’un talentueux compositeur.