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La librairie ambulante

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Christopher Morley

Ed.Récamier

192 pages

2024

«Une charmante roulotte attractive. Un voyage incroyable sur les routes de la Nouvelle-Angleterre»

Un investissement qui change la vie

C’est l’histoire d’une librairie pas comme les autres. En effet, elle est sur roues, c’est une roulotte ; une petite librairie ambulante tractée par Pégase (et oui, ce cheval ne vole pas). Elle est tenue depuis de nombreuses années par un certain monsieur Mifflin.

Ce monsieur Mifflin s’arrête à la « ferme des Sabines » où vivent les McGill : Andrew et sa sœur Helen. Il cherche à vendre son fonds de commerce. En l’absence de son frère et sur un coup de tête, Helen vide ses économies et décide de partir à l’aventure, de changer de vie.

Elle en a assez d’Andrew qui l’abandonne pour l’écriture. En effet, elle s’occupe, seule, de la ferme. Son frère passant ses journées à vagabonder en quête d’inspiration ou sur sa machine à écrire et à remplir des tas de feuilles blanches. Andrew est un passionné de littérature et ses écrits connaissent le succès car il s’est fait un nom dans le monde de l’édition. Aussi, c’est à celui-ci que Roger Mifflin décide de se faire acheter sa librairie.

Quelle ne fut pas sa surprise en comprenant que le destinataire de cette affaire serait une femme, et une sacrée bonne femme ! En route pour l’aventure sur les routes de la Nouvelle-Angleterre !

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Une aventure livresque ?

Ensemble, ils arpentent les routes du comté. Ils font connaissance de l’un et de l’autre entre étapes et campings, et Roger Mifflin forme, également, son apprentie libraire :

  • prix de vente
  • gestion du stock
  • méthodes de vente
  • amour du livre et des auteurs

Roger est un érudit et Helen apprend beaucoup. Elle aime sa compagnie : charmante, polie, drôle et cultivée. Elle n’a aucun regret. Pourquoi en aurait-elle ? Cela fait des années qu’elle n’est pas sortie de sa ferme, qu’elle n’a pas quitté les frontières du comté, passant sa vie à préparer des miches de pain, plus de mille !

Enfin, quelque chose de nouveau à l’horizon. La crise de la quarantaine ? Mais, le chemin est long et semé d’embuches. C’est aussi, ça l’aventure… livresque !

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Diffuser la culture 

L’univers de la librairie abordé sous la forme itinérante est intéressant à découvrir :  

  • ce côté libertaire où l’on va de ville en ville, de comté en comté afin de prêcher la bonne parole, celle de la littérature
  • celle d’aller au-devant des gens, de faire des rencontres, d’échanger sur tout et rien, et parler livre, roman.
  • celle de diffuser la culture dans des déserts culturels.

Les contrées sont riches de fermes et de fermiers assoiffés de lecture. Lire, s’évader en dehors des magazines agricoles ou de la Bible : «Personne ne leur a appris à se soucier de littérature ! Ils sont enthousiastes à l’idée de lire !» p.45.

La demande est importante et Roger et Helen ne passent jamais inaperçus. Cette petite roulotte intrigue et attire les badauds. Tous viennent écouter monsieur Mifflin :

  • ses histoires au coin du feu (invités chez l’habitant)
  • ses arguments sur la place public

Cette librairie d’occasion est une bibliothèque où l’on trouve toutes sortes de bouquins : romans, traités, essais, poésie, théâtre…

  • Le livre, n’est-ce pas le plus prestigieux des cadeaux ?
  • N’est-il pas comme le dit Christopher Morley à travers Roger Mifflin, le meilleur ami de l’homme ?

«Ce dont les gens ont vraiment besoin, c’est de belles histoires, simples et authentiques, des histoires qui les prennent aux tripes, qui les fassent rire ou trembler», p. 49.

Le roman regorge de références littéraires (auteurs, titres d’ouvrages et notes en bas de page) :

On s’immerge dans la littérature américaine :

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Source photo : pexel.com

Un roman sur l’émancipation

La librairie ambulante ? Un roman sur l’émancipation : 

Celle d’Helen McGill qui prend son destin en main. Elle fait fi des remarques et des épreuves infligées par la Fortune et par Andrew, son frère qui ne cesse de vouloir la ramener à la ferme. C’est une femme et son rôle est de tenir une maison, ici, la ferme des Sabines. Il est inconcevable de partir sur les routes avec un homme inconnu. Il est inconcevable d’abandonner son frère, livré à lui-même.

Il cherche à la protéger, certes. Mais, également, il traite Helen davantage comme une mère/servante ou une adolescente sans cervelle, incapable de se débrouiller, et dévouée à son frère, plus qu’à une sœur, son égal. Egal sur le plan social, mais davantage en tant qu’être humain. Roger a plus de respect pour elle qu’Andrew n’en a jamais eu. Qui est le plus débrouillard des deux ?. On est dans l’émancipation féminine.

L’émancipation selon Christopher Morley commence, aussi, par l’apprentissage de la lecture et par la lecture en elle-même. L’élévation et la connaissance se font par le livre. Quel que soit son statut.

C’est justement le rôle de La librairie ambulante qui est celui de diffuser le savoir dans les espaces reculés et vides ; où l’absence de librairies et de bibliothèque se fait cruellement sentir. Elle endosse la mission de service public malgré son aspect mercantile.

Le roman raconte une histoire pleine de rebondissements. C’est frais, léger, simple et charmant. Les personnages sont attachants car, charismatiques et dotés d’un caractère bien trempé.

Pour aller plus loin ? 

Retrouvez la petite librairie ambulante de Nina qui a tout quitté pour vivre sa passion du métier en Ecosse, au cœur des Highlands, et à bord de son van.

Clic sur la photo pour suivre les aventures de La charmante librairie des jours heureux.

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4 commentaires

  1. Galise a dit :

    Cette histoire est très intéressante.Merci beaucoup pour ton résumé du livre cela donne envie de le lire

    1. Merci Galise. Je suis ravie que cette chronique te donne envie de lire ce livre. C’est le but. Je te souhaite un bon moment de lecture, c’est sympa à lire. On pourra échanger sur le sujet, ici ou sur Instagram 😉

  2. Un billet très intéressant et ça donne envie de le lire aussi, dès que j’aurais fini ma lecture du mois, ça pourrait m’intéresser aussi et c’est grâce à toi que j’ai pu retrouver le goût de la lecture hihihi.

    1. Bonjour Békir, je suis ravie que ce billet t’aies plu et t’incite à lire… peut-être ce livre ! Merci pour ce beau compliment. Mon bonheur, c’est de partager la littérature, donner envie de lire. Si, j’y suis arrivée, c’est du bonheur ! Bonne lecture à toi.

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